L'Afrique est devenue malgré elle le symbole de « l'inégalité vaccinale » tout autant que le fer de lance pour tenter d'y mettre fin. Les pays du continent « ont été abandonnés par le reste du monde », a déclaré le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, durant la conférence de presse qui s'est tenue mardi 14 septembre au siège de l'agence, à Genève : « Vacciner une troisième fois, c'est comme donner un gilet de sauvetage à quelqu'un qui en a déjà un à côté de quelqu'un qui se noie. »
Strive Masiyiwa, l'envoyé spécial de l'Union africaine (UA) à la tête de l'Equipe africaine d'acquisition de vaccins (Avatt) contre le Covid-19, a renchéri en reprochant sans détour aux « fabricants » de n'avoir « jamais donné [aux Africains] un accès approprié » aux précieuses doses. Malgré le ton policé, l'indignation était palpable.
Car à l'heure où les pays riches, qui ont immunisé près de 60 % de leur population, proposent des doses de rappel, et alors que les doses promises dans le cadre du mécanisme de solidarité internationale Covax continuent d'arriver au compte-goutte, le continent n'a pu protéger, à la mi-septembre, que 3,5 % de son 1,3 milliard d'habitants. Une situation qualifiée d'« apartheid vaccinal » par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors de la visite à Pretoria, fin mai, d'Emmanuel Macron.
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